Depuis une dizaine d’années, l’Hexagone subit le syndrome intempestif de la baisse de la qualité des soins. Le surpeuplement des villes, le non renouvellement des générations des spécialistes ainsi que les déserts médicaux sont des réalités qui mettent dans une position très délicate les ophtalmologues. Une spécialité précieuse dont la e-réputation a le moral à zéro. Bien que les médecins de la rétine sortent diplômés, les compétences tendent à être remise en cause à cause de la sur sollicitation des calendriers.
La profession manque énormément de main d’œuvre. Tellement que les écoles n’arrivent plus à former en grande quantité. Quelles solutions s’ouvrent à nous pour que la spécialité puisse se pérenniser dans le temps ?
Le métier est-il littéralement en train de se casser les dents ou doit-on drainer les spécialistes de l’étranger. Une chose est sûre ! La déferlante qui sévit sur les avis Google ne donne pas envie de prendre rendez-vous. Faire briller la e-réputation d’un ophtalmologue relève du parcours du combattant. L’effet yoyo entre le pour et le contre est très contrasté. Dans ce tourbillon antagoniste, voyons de plus près les reproches qui peuvent être fait à nos chers docteurs des yeux.
Sommaire
La consultation éclair en 5 minutes : une note salée laissant un goût amer aux patients
Il faut savoir que les consultations en ophtalmologie ne sont pas remboursées par la sécurité sociale. Les tests de vue ou les visites de contrôle pour beaucoup de praticiens sont passées à la vitesse grand V. Ces consultations très mal perçues par les patients sont interprétées sous le coup de la rentabilité. Comment une consultation en 5 minutes après parfois deux heures d’attente peut être réalisée sur une durée aussi courte. C’est ce que dénoncent quotidiennement des consommateurs sur les fiches Google My Business des spécialistes.
L’incidence des longs délais d’attente dans la prise des rendez-vous
Cette conséquence crée des marques indélébiles sur la e-réputation des ophtalmologues. Du coup, d’autres problématiques entrent en jeu. Comme le fait de se tourner vers les rares praticiens les mieux notés. Mais ici une fois de plus, le serpent se mord une nouvelle fois la queue. Car en réalité les dates de rendez-vous et les délais d’attente sont infiniment longs. A l’heure actuelle, on estime entre 8 mois et une année, la phase d’attente pour décrocher une consultation en France. Du coup, lorsque l’on cumule ce délai à une visite éclair, le duel ne fait pas bon ménage. Le cumul de ses situations forme la goutte qui fait déborder le vase.
hystérie en série lorsque le diagnostic ophtalmologique est tronqué
L’agacement des internautes se manifeste très largement lorsque le compte rendu a posteriori des consultations ophtalmologiques est obsolète. Plusieurs cas de figure sont hautement observables et encrassent la réputation numérique des spécialistes. Parmi les plus courants, voici des exemples concrets et répétitifs :
• La correction visuelle et la mesure de l’acuité bâclées par le manque de temps et d’adaptation du patient. Cette erreur implique un autre contre coup financier. La commande de lunettes qui s’ensuit chez l’opticien n’est pas tout à fait conforme aux problèmes de vue. De nouveau, le patient est confronté au quiproquo du remboursement par la Sécurité Sociale ou de parts minimes consenties par les mutuelles.
• Allergie ou infection mal traitée qui entraîne des complications plus aiguës.
Ainsi, le contrôle formel de l’acuité visuelle au cœur d’une consultation flash est le malaise qui met du plomb dans l’aile au cœur de la e-réputation des ophtalmologues. Certains n’hésitent pas à employer l’expression « contrôle expéditif » où les clients s’enchaînent à la pelle. A cela peut s’ajouter les dépassements d’honoraires qui déclenchent immédiatement des avis négatifs sur les fiches Google My Business.
L’ophtalmologie moderne assassine à petit feu le contrôle de routine
Grosso modo, si la e-réputation des ophtalmologues sur le net n’est pas brillante, cela n’entache en vrai pas la qualité de leur travail au quotidien. Les avis négatifs l’emportent certes sur les éloges. Avec une note moyenne de 3,5 étoiles, les spécialistes de la vue sont dans l’obligation de se spécialiser. Cette situation leur donne moins de temps pour les contrôles routiniers. C’est donc au cœur de la chirurgie ou des urgences qu’ils sont obligés d’exceller. C’est d’ailleurs ici que le décalage notable s’observe lorsque l’on souhaite en savoir plus sur un professionnel.
Ainsi, le contrôle routinier est perçu comme une honte quand les opérations chirurgicales reçoivent tonnerre d’applaudissements.
Une priorité donnée aux urgences ophtalmologiques
La réputation numérique d’un ophtalmologue se mesure donc concrètement au cœur des interventions chirurgicales. Les opérations bégnines telles que la cataracte, les problèmes de myopie astigmate qui s’arrange grâce au lastik sont les nouveaux terrains de chasse des ophtalmologues. Ces opérations qui pour beaucoup tout comme les urgences relevant de blessures sont des priorités sanitaires font baisser la qualité des contrôles routiniers.
Beaucoup de retards observés lors des rendez-vous en clinique sont l’œuvre des priorités à traiter et des imprévus au cœur d’une même journée. Cette situation est similaire à celles des gynécologues obstétriciens qui doivent s’absenter pour assister les accouchements entre deux consultations. Du moins, ces cas concrets sont les plus courants pour les ophtalmologues consultant au cœur des cliniques privées.
La préoccupation du remplacement générationnel au cœur du débat sociétal
Attaquons-nous directement aux problèmes qui touchent le domaine de l’ophtalmologie en France. La question qui déchaînent les passions n’est autre qu’un fait général qui touche tout le corps médical et la sphère sanitaire. En effet, les spécialités de l’œil ne forment pas assez d’étudiants chaque année. Cette situation influe directement sur la disponibilité et la qualité de soin. Ce stress et cette tension qui jouent sur la profession est un phénomène qui s’accentue avec le vieillissement de la population. Effectivement, la baisse de l’acuité visuelle avec l’âge est concomitante à la progression des rendez-vous et du manque de personnel.
Tout comme le le tourisme dentaire, le manque de main d’œuvre en France qui s’accentue pour les prochaines années ne favoriserait-il pas l’émergence d’une offre ophtalmologique vers les destinations du soleil à un prix moins élevé pour une meilleur prise en charge.
Cette voie certaine développée par des entreprises offshore semblent avoir de beaux jours devant elle.