Le Curing : à quoi consiste cette technique d’e-réputation ?
L’e-réputation devient désormais un enjeu stratégique pour les particuliers et les entreprises. Pour cette dernière catégorie, la web réputation influence grandement leurs chiffres d’affaires.
C’est pour cela que les experts du marketing digital conseillent aux entreprises une gestion efficace de leurs images sur la toile.
De nombreuses techniques permettent de polir la réputation digitale d’une entreprise. Parmi elles, le curing tient une place de choix. En quoi consiste-t-il et quelles sont les solutions alternatives proposées ?
Sommaire
Qu’est-ce que le curing en e réputation ?
Une multitude de communautés se crée quotidiennement sur le web. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle internet est qualifié de village planétaire. Tout comme dans une communauté réelle, des informations peuvent circuler à propos d’une personne ou d’une entreprise. Toutes ces informations ne sont pas forcément fondées et sont parfois mues par des désirs de vengeance. Les férus de la concurrence déloyale sont aussi amateurs de ces dénigrements. Il n’est donc pas rare qu’une société ou l’un de ses salariés soit diffamé. À la longue, ces données mensongères finissent par ternir l’e-réputation de la firme et freiner son développement.
Que faire face à ces attaques malencontreuses ? En réponse à cette préoccupation, les spécialistes de l’e-réputation ont élaboré une technique dénommée curing. Elle se base sur le principe du droit à l’oubli numérique consacré par la Cour de justice européenne. Google ainsi que d’autres sites d’avis ont justement prévu des formulaires de demande à cet effet. Le curing consiste à supprimer les contenus négatifs visant une marque ou un particulier et qui sont publiés sur un site tiers. L’objectif est de réparer le préjudice porté à la firme, à travers le retrait des fausses informations. Cette formalité vient réhabiliter l’image écornée de la victime. Il faut néanmoins préciser que cette procédure est soumise à des conditions parfois contraignantes. Sa réussite n’est donc pas toujours évidente.
Quand le curing ne fonctionne pas
Il faut préciser que le curing est une procédure très complexe. En effet, suite à la décision de la cour européenne de justice, les demandes de suppression d’avis négatifs ont explosé. Google a tout de suite enregistré plus de 10 000 requêtes. Le géant moteur de recherche américain a aussitôt craint la censure de la part des entreprises prétendues victimes, ce qui serait une grave entrave à la liberté d’expression sur internet. Il a donc élaboré 13 critères qui permettent de bénéficier du curing. Au nombre de ceux-ci : seules les personnes physiques peuvent exercer le droit à l’oubli.
En plus, elles doivent être ressortissantes d’un pays européen. Les informations incriminées doivent être prouvées inexactes et portant atteinte à la vie privée du plaignant. Elles doivent aussi avoir un caractère religieux, racial ou sexiste. Le plaignant doit également prouver que ces informations le mettent véritablement en danger. Et la liste n’est pas exhaustive ! Toute plainte ne correspondant pas à ces critères sera purement rejetée. Il faut aussi savoir qu’à force de recourir au curing, l’e-réputation d’une entreprise risque davantage de se dégrader.
La marque finira par subir l’effet Streisand, avec tout ce qu’il comporte comme frustration. En d’autres termes, les internautes penseront que l’entreprise désire voiler des vérités gênantes et les informations diffamatoires deviendront plus virales que jamais. À ce stade, il vaudrait mieux ne pas insister et passer à d’autres astuces pour redorer son image.
Les méthodes pour nettoyer son e-réputation
Le curing n’est pas la seule option de gestion d’e-réputation. Sa complexité peut au contraire détériorer le peu de crédit que les prospects accordent encore à l’entreprise. D’autres techniques moins contraignantes sont disponibles. Elles sont plus subtiles et permettent de renforcer durablement l’image de marque de la personne bénéficiaire.
Le flooding pour noyer les résultats
« Flooding » est un terme anglais qui signifie simplement « inondation ». Comment fonctionne cette technique d’e-réputation ? Les experts du domaine se sont basés sur des chiffres précis pour suggérer le flooding. En effet, seulement 16 % des internautes font confiance aux publicités effectuées par les sociétés. Le reste, donc la grande majorité, les perçoit comme des campagnes propagandistes basées uniquement sur les intérêts personnels des entreprises. Ces internautes ont du mal à croire à des informations jugées subjectives et préfèrent mener leurs propres enquêtes avant de faire confiance à une marque.
Parmi ceux-ci, 74 % se ruent vers les moteurs de recherche. La plupart passent par Google pour mieux connaitre une entreprise. Les plus sceptiques recherchent les avis des clients expérimentés en allant sur les sites d’avis ou sur les réseaux sociaux. Il a été constaté que dans leurs recherches, 90 % des internautes se contentent des résultats des premières pages de Google. Forts de ces constats, les spécialistes du flooding suggèrent des publications régulières de contenus positifs. Ces informations positives sur l’entreprise permettront de noyer celles péjoratives.
L’efficacité de cette technique dépend de 4 critères essentiels. Il faudra d’abord que les thématiques développées sur les blogs soient assez intéressantes. Elles doivent donc apporter de la plus value aux visiteurs. Ensuite les sujets doivent être en rapport avec le secteur d’activité de l’entreprise. Les articles doivent en outre contenir des backlinks d’autorité. Enfin, la marque doit suffisamment collecter les avis positifs de ses clients satisfaits. Tous ces paramètres permettront de refouler aux 2e et 3e places tous les avis négatifs. Une autre technique permet également de nettoyer son e-réputation.
Le serp sculpting pour améliorer son e-réputation
Pour les utilisateurs lambdas, le flooding et le Serp sculpting sont des techniques similaires. Mais à y voir de près, les deux méthodes sont bien distinctes. Comme évoqué plus haut, le flodding consiste à produire du contenu positif pour faire reculer les données négatives. Dans le cas du serp sculpting, le travail est plus approfondi et il est d’ailleurs conseillé de faire appel à un cabinet SEO pour son exécution.
Lorsque de nombreux internautes prennent l’habitude de rechercher une entreprise en utilisant des expressions péjoratives, l’entreprise sera positionnée sur ces expressions ou mots-clés qui le dévalorisent. À ce moment-là, elle subit ce que l’on appelle une crise d’e-réputation. Le serp sculpting propose alors d’agir rapidement pour renverser la tendance. L’objectif sera de repositionner la marque sur des mots-clés plus valorisants. La première phase du travail consistera donc à supprimer les mauvais Google suggests sur toutes les pages Google. La seconde phase consiste à publier des contenus positifs avec les nouveaux mots-clés retenus. Tous ces efforts permettront d’influencer positivement les classements de l’entreprise sur Google.
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