Il y a de cela 10 ans, on aurait bien cru que la SNCF allait s’écrouler. Partie intégrante de l’État, la société nationale des chemins de fer a aujourd’hui réussi numériquement ses engagements par la conquête de sa clientèle en exploitant le volet digital. Plombée par les grèves à répétition et les retards de train, la société souffrait d’un grand mal qui l’endettait de jour en jour lui faisant perdre des parts de marché face à la concurrence.
Sommaire
La réputation ferroviaire en France
La réforme structurelle et l’adaptation du réseau ferroviaire à la politique du transport actuelle figurent au nombre des évolutions économiques qui permettent dorénavant de faire briller numériquement le train en France. Secteur non ouvert à la concurrence, le réseau ferroviaire français est l’exclusivité de cette société dont la réorganisation a remis tout simplement à la mode l’envie de prendre le train.
La grande réforme du réseau ferroviaire pour éponger les dettes
Toute l’offre de transport révolutionnaire que met à disposition la SNCF au profit des passagers a été minutieusement calculée à partir des lignes du réseau coûteuses et peu fréquentées. En réorientant dans le cadre régional, les trains dits « intercité », cette nouvelle distribution de l’offre a permis d’optimiser le réseau ferroviaire pour le rendre plus attractif.
En effet, au lieu de proposer des destinations qui ne sont financièrement pas rentable, la SNCF au cœur de sa communication numérique se satisfait de joindre des pôles urbains attractifs en desservant de petites localités.
Cette nouvelle distribution de l’offre a deux points bénéfiques pour les passagers en fonction de son habilité à profiter des tarifs avantageux du train :
- Premièrement, le voyage peut s’effectuer au cœur d’un intercité pour rejoindre deux villes dynamiques en profitant d’un prix bas tout en sachant que le trajet peut durer une heure de plus. Cette pratique est courante pour les passagers dont le temps n’est pas une contrainte.
C’est par exemple le cas des lignes Nice-Marseille qui assure la desserte de toutes les villes moyennes du littoral de la région PACA.
- Secondo, les trajets directs réalisés entre les grandes métropoles avec desserte des villes moyennes où il est possible de dégoter des prix intéressant en s’y prenant bien à l’avance.
Pour développer efficacement une e-réputation tombée en berne au cours des dernières années, la SNCF a donc dû repenser les tentacules de son réseau. Quitte à faire des concessions en éliminant des lignes de la France rurale remplacée par des moyens de transport concurrents comme le bus. Le but fut drastiquement de contenir l’hémorragie financière qui ne faisait que creuser des dettes pour l’État.
Enfin, la modernisation des gares ainsi que le déploiement des lignes LGV pour relier les pays frontaliers dans le cadre de l’optimisation du trafic de marchandises et des passagers y sont pour beaucoup.
Une réponse numérique forte pour redéployer les compétences
Au cours de la décennie 2010, la SNCF a souffert du prix excessif de sa politique tarifaire. En effet, prendre le train sur de longues distances était un luxe pour de nombreuses personnes. C’est particulièrement ce point qui a mis à mal l’économie ferroviaire en France. La naissance de Blablacar fut aussi un coup de massue impressionnant pour la SNCF.
L’analyse des impacts négatifs de la SNCF également entâchés par les troubles et mouvements sociaux a permis de réaliser une autre réforme très efficace pour l’usage du train. La réforme structurelle est donc le premier pas enclenché pour optimiser le réseau. Le second élément mis en place efficacement par la société des chemins de fer a été de se positionner sur des tarifs compétitifs pour contrer l’attractivité de Blablacar.
La réponse s’est évidemment construite pas à pas mais a eu des effets positifs sur le net. En communicant efficacement avec sa filiale Ouibus, la SNCF a pu créer une seconde concurrence pour faire des interconnexions entre le train et le car toujours à des prix avantageux. Cet équilibre lui a donc permis de moderniser son offre et de voir plus loin le temps de financer les lignes les plus efficaces de son réseau.
Enfin, une fois les missions accomplis, la SNCF a entrepris la vente de son réseau d’autocar Ouibus à Blablacar bus. Cette initiative a permis à la société de se concentrer sur le nouvel élan donner au train en France. En effet, au lieu de se combattre financièrement et indéfiniment avec Blablacar, les deux sociétés de transport ont fini par se rapprocher pour devenir des partenaires qui exercent chacune au cœur de leur zone d’influence. Ici, il faut comprendre que le train a besoin du bus et vice versa pour satisfaire les passagers.
Raccourcir les distances pour devenir digitalement plus concurrentiel
La réforme économique et attractive de la SNCF s’oriente aussi vers la distribution du trafic au niveau national. Ce sont donc les flux migratoires en interne au cœur de la politique des transports qui sont au cœur des enjeux économiques de la SNCF. C’est donc en se positionnant idéalement entre l’usage du bus et de l’avion qu’elle peut tirer les bénéfices de ses actions que ce soit au niveau national ou régional. Bien entendu, en agissant sur plusieurs fronts, cela ne signifie pas que la SNCF devienne pionnière dans l’esprit des voyageurs. Cependant, sa politique consiste à trouver des alternatives intéressantes sous la supervision de l’État.
L’exemple de la LGV Paris Austerlitz – Bordeaux est spectaculaire. Rejoindre les deux villes en deux heures est un signe fort pour la demande entre les deux villes. D’autres exemples significatifs tels que la nouvelle gare Sud de Montpellier permettant d’atteindre Marne La Vallée en 3h37. Un record qui permet d’optimiser les distances jusqu’à Paris tout en empruntant par la suite le RER.
Ainsi, tout en voyageant confortablement sans attendre au cœur des salles d’embarquement des aéroports, la SNCF permet de réaliser un voyage au cœur d’une offre tout aussi efficace en étudiant sa politique tarifaire. Ces lignes LGV sont donc la priorité du réseau encouragée par une politique volontariste gouvernementale au cœur de la Loi Climat. De plus, avec la flambée du prix des carburants, le train devient de nouveau un moyen efficace pour mailler les villes entre elles.
Concrètement, la SNCF devient de plus en plus attractive en appliquant exactement ses nouveaux plans tarifaires au cœur d’une politique nationale et d’une offre digitalisée éco-responsable.
Autres articles