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MAUVAISE E-RÉPUTATION ET RECRUTEMENT : QUAND LES DEUX NE FONT PAS BON MÉNAGE
Aujourd’hui, pour réussir à un impressionner un recruteur, il ne suffit pas de briller pendant les dizaines de minutes que peuvent durer un entretien d’embauche ou d’avoir un CV sur papier qui soit riche en promesses : vous pourriez en réalité ne même pas avoir l’occasion de défendre votre candidature dans un face-à-face. On estime en effet que 9 recruteurs sur 10 s’intéressent à tout ce qui peut leur en dire plus sur internet, à propos du profil de leur futur candidat. Google est ici un excellent outil pour aller à la pêche aux informations, ce qui fait que votre entretien pourrait, dans certains cas s’achever avant d’avoir commencé. Voici l’essentiel sur la façon dont les traces que vous laissez en ligne peuvent ruiner vos chances de décrocher un emploi précis.
L’e-réputation en dit long sur le candidat
Il est difficile de faire une utilisation régulière d’internet et des réseaux sociaux sans laisser de traces qui soient accessibles à la première personne qui s’intéresse à vous. Et lorsque googleliser le nom de leurs futures recrues devient le réflexe le plus courant pour les recruteurs qui ont des postes à fournir au sein de leurs entreprises, toute l’importance de la notoriété numérique des personnes à la recherche d’emploi apparaît.
Laisser un commentaire à une publication sur un réseau social, être identifié sur des photographies en ligne, signifier ses centres d’intérêt à travers des blogs, donner son avis sur des vidéos ou des articles en ligne : toutes ces actions qui peuvent sembler anodines de nos jours sont autant de traces et d’indices qui aident le recruteur à se faire un solide avis sur sa future recrue. Dans la pratique, cela ne se limite même pas aux commentaires et aux activités réelles en ligne du potentiel candidat à un emploi. Il suffit par exemple que le nom du candidat apparaisse dans le cadre d’un évènement relaté en ligne sur un réseau social (course, marathon, évènements festifs, etc.) et sur l’initiative d’un ami, pour que le recruteur trouve l’occasion de recueillir de précieuses informations. La participation signalée d’un candidat à un évènement festif ou une soirée suffit à se faire un avis sur ses centres d’intérêt. S’il tient un blog, il est possible d’analyser ses aptitudes en communication. Il en va de même pour les interactions du candidat avec d’autres internautes. Chaque conversation peut aider à souligner une qualité (capacité d’entraide, altruisme, sens du leadership…) ou au contraire mettre l’accent sur des défauts.
La googlelisation pour des réponses sur de multiples questions personnelles
Toutes les questions qu’il peut être difficiles ou simplement indélicat de poser pendant un entretien d’embauche, peuvent trouver réponse sur la toile. Les recruteurs qui fouillent bien peuvent, lorsqu’elles existent, recueillir des informations sur la vie privée, les préférences politiques, la religion, le type de fréquentations et de relations, ou tout ce qui touche à la vie privée du candidat. Toutes ces questions qui pourraient froisser un candidat pendant un entretien peuvent ainsi être tranquillement posées par l’intermédiaire d’un clavier.
L’e-réputation des candidats, plus qu’un CV
Les candidats ont le loisir de présenter dans leur CV les informations qui seront considérées comme des atouts du point de vue du recruteur. Il est parfois plus avisé de ne dire qu’une partie de la vérité, ou de mettre l’accent sur des points donnés, tandis que d’autres aspects de la vie professionnelle du candidat et de son parcours peuvent être passés sous silence volontairement.
Le CV ne porte pas de recommandations spécifiques d’employeurs du candidat, ou ne dit rien sur les postes dont il n’est pas fier. Ces informations qu’il est compréhensible de dissimuler constituent pour un
poste donné une mauvaise e-réputation qu’il est possible de percevoir avec des recherches sur Google. Toutes les précautions qui peuvent être prises par le candidat pour soigner son CV, ainsi que toutes les aptitudes qu’il aura mises en avant pourront dans la réalité être balayées pour toutes les petites trouvailles du recruteur qui sont peu glorieuses et relatives au candidat.
L’impossibilité d’expliquer ou de se défendre justifie l’importance d’un e-réputation
Dans un contexte où la googlelisation des candidats devient banale, le principal point qui souligne toute l’importance d’une mauvaise réputation en ligne est l’impossibilité pour le candidat d’influencer la perception du recruteur au moment où il recueille ces mauvaises informations : le candidat n’est simplement pas présent pour se défendre, ou pour essayer de contrebalancer sa mauvaise e-réputation avec ses qualités réelles et bien perceptibles. Le recruteur obtient par Google des réponses que le candidat n’a pas la possibilité de présenter sous leur meilleur jour, ou de justifier, ce qui peut clairement constituer un frein au recrutement. Les fautes d’orthographe que l’on peut laisser en ligne dans des commentaires ou des avis, les photos dénudées ou les messages agressifs ou blasphématoires sont une façon de diminuer grandement ses chances de décrocher un emploi avec ce recruteur qui s’y intéresse. Une enquête réalisée auprès des employeurs a révélé qu’un employeur sur 10 se retient de poursuivre le processus de recrutement avec des candidats en raison de leurs activités sur le net. C’est un pourcentage qui souligne bien qu’une mauvaise e-réputation a un impact qu’il sera de plus en plus difficile d’ignorer.
Soigner son image pour un bon recrutement
L’e-réputation et le recrutement sont indéniablement en relation à l’ère du net. Il importe de faire attention aux contenus que l’on diffuse sur internet. Cela passe également par un contrôle régulier de ce que les amis postent également qui nous concerne. Il faut savoir également que les particuliers sont en droit de faire rectifier ou de modifier les informations les concernant sur des sites sur internet, comme le stipulent la loi informatique et la liberté.
Si une mauvaise e-réputation pose problème, il faut savoir qu’il est préférable d’agir en contrôlant sa réputation, plutôt que de faire le choix de disparaître de la toile. Choisir de soigner son référencement avec l’aide de professionnels du domaine, être actif et présent sur les réseaux sociaux, reste la meilleure option pour influencer positivement les potentiels recruteurs. Internet est un vivier pour les recruteurs à la recherche de candidats de différents profils, et il est bien plus judicieux d’y être présent dans cet esprit, que de paraître en retard sur son époque, et donc probablement peu qualifié.
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